Obada

Je m’appelle Obada, je viens de Syrie.

REMARQUE: la version audio de cette vidéo est disponible pour téléchargement.

Je m’appelle Obada, je viens de Syrie.

Je traversais la route, près d’un checkpoint des forces du régime, quand j’ai été touché par un tireur embusqué.

Je me suis retrouvé dans un hôpital de campagne, mais ils ne pouvaient pas me soigner là-bas.

Alors ils m’ont envoyé en Jordanie.

Je n’avais pas peur. Je croyais qu’il s’agissait simplement de retirer la balle, mais je n’étais pas sûr.

Quand le docteur m’a dit “votre colonne vertébrale a été touchée, vos membres inférieurs sont paralysés,” ça a été un choc pour moi.

Au début, j’étais dans un très mauvais état psychologique. Je ne pensais qu’à une seule chose « comment est-ce que je vais pouvoir marcher de nouveau ? ». Et j’étais très inquiet car je ne savais pas qui dans mon entourage allait pouvoir m’aider.

Maintenant que j’ai fini ma réhabilitation, je suis devenu une personne différente. Ce n’est pas grave si je peux marcher ou pas, je veux simplement continuer à vivre.

Les activités que je mène maintenant visent à motiver les personnes handicapées pour qu’elles réintègrent la société par le sport.

Quand les gens se rassemblent pour faire du sport, premièrement ils rencontrent d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires et ils peuvent échanger ces expériences entre eux. Deuxièmement, grâce au sport, ils commencent à comprendre qu’ils ont des capacités cachées.

Une des autres activités que nous avons menées, c’est l’amélioration de l’accessibilité dans notre communauté, par exemple en construisant des rampes. J’habite avec d’autres personnes handicapées et nous sortons beaucoup et nous avons persuadé la mosquée et le magasin du quartier d’installer des rampes. Nous leur avons dit “Ce n’est pas seulement pour nous, cela servira à tout le monde. Pour les mères avec des landaus, par exemple.’’ Nous leur avons dit, “Tout ce qui est bon pour nous, est bon pour tous les autres.”

Mon rêve pour mon pays, c’est l’élargissement des connaissances, parce que c’est par la connaissance et l’information que notre pays deviendra inclusif pour tous.

Les personnes handicapées peuvent tout faire. Rien n’est impossible.

Plus d'histoires