Nada
Je m’appelle Nada, je suis syrienne.
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Je m’appelle Nada, je suis syrienne.
J’ai 9 ans et j’ai un handicap depuis ma naissance.
En Syrie, j’habitais à Al-Qusayr.
La maison était belle.
Elle avait un grand balcon.
Nous avions des vignes.
Il y avait des plantes, des figues, des pêches.
Nous allions souvent, ma grand-mère et moi, à Al-Sabeel, voir le jardin.
J’allais au lit en me sentant heureuse.
Nous avons quitté la Syrie parce que nous avions peur.
J’avais peur des coups de feu.
Des bombardements aériens.
Ça tirait.
Ils tiraient sur les gens, beaucoup de bruit.
Les gens mourraient.
Je ne sais pas pourquoi ils bombardaient.
Mon père a été mis en prison, et puis, ils sont rentrés pour inspecter la maison, l’armée.
Alors, nous sommes partis.
J’ai laissé toutes mes affaires.
Ils m’ont mise dans la voiture.
Je n’avais pas de fauteuil roulant.
Je prenais des médicaments, mais on les a laissés en Syrie.
Quand je suis arrivée en Jordanie, je suis allée à Zataari.
Des caravanes en métal.
Il y avait des fuites d’eau.
J’allais à l’école à Zataari avec mes amis.
Je jouais avec les filles.
Il y avait plein de cailloux dans la cour de récréation.
Elles jouaient et elles m’aidaient en poussant mon fauteuil.
On a dû partir.
J’étais triste de quitter l’école.
Maintenant je suis à Ramtha
La directrice de l’école n’a pas voulu.
Elle n’a pas voulu que j’étudie là-bas.
Elle a dit qu’il n’y avait pas assez de place dans la classe.
Mettez-moi dans une école.
Je veux étudier.
Je voudrais retourner à l’école pour pouvoir grandir et devenir un docteur.
Un docteur pour les dents.
